L’appel de Séville
Cet appel fait suite à une proposition lancée dès 2006 par Paul Bocuse, Alain Ducasse, et reprise par le président Nicolas Sarkozy lors du dernier Salon de l’agriculture (déja évoqué ici La Gastronomie, au Musée?)
Pour rappel, le Mexique avait fait une demande similaire en 2005 qui s’était soldée par un échec.
La gastronomie : patrimoine immatériel ?
Il semble oublier que le patrimoine mondial compte officiellement déjà 90 chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
Mais qu’est-ce que ce patrimoine immatériel ? D’après le site de l’UNESCO,
le patrimoine culturel immatériel se manifeste, entre autres, dans les domaines suivants : les traditions et expressions orales; les arts du spectacle (musique, danse et théâtre traditionnels) ; les pratiques sociales, rituels et événements festifs (carnavals, etc.); les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ; et enfin les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
Est-ce souhaitable ?
Lors de l’émission TV d’hier, l’écrivaine Camille de Peretti rapportait que pendant l’antiquité, il était fréquent de couper son vin avec de l’eau de mer. Et F.Taddéï de rétorquer qu’heureusement à l’époque, l’UNESCO n’existait pas encore pour porter sur la liste de son patrimoine cette mixture, ce qui nous pousserait certainement aujourd’hui encore à en voir (boire ?) sur les tables des restaurants !
La conclusion du court débat d’hier soir est intéressante : mieux vaudrait placer au patrimoine mondial des variétés de fruits et légumes oubliées, anciennes ou en voie de disparition, que la gastronomie, par essence évolutive et changeante. Ca permettrait en plus de préserver la biodiversité…
Alors « sauvons les tomates » comme en concluaient de concert les invités de F.Taddéï !