Ecofood for thought
Rire de la consommation de masse pour mieux en pointer les travers ? En tout cas jouer avec ses codes pour faire passer un message alternatif : tel semble être le crédo d’une partie croissante des consommateurs, accompagnée de quelques artistes engagés.

La chanson Super Pouvoir d’Achat, du duo «La Chanson du Dimanche». 

Alors que nous sommes plongés dans les souvenirs de mai 68, force est de constater quarante ans plus tard que le rejet – ou au moins la remise en question – de la société de consommation porté par les philosophes des années 60-70 (Marcuse, Baudrillard, etc) qui la jugeaient aliénante, tout comme les étudiants et les syndicats qui refusaient certains de ses corolaires – métro-boulot-dodo – n’a pas produit les effets escomptés par nos aînés.

Au contraire même. Nous vivons aujourd’hui dans une société d’hyperconsommation comme l’appelle Gilles Lipovetsky, où chaque domaine humain, même le plus intime, est désormais susceptible de développer une hypertrophie consumériste.

Mais avec l’avènement du commerce équitable et la montée en puissance de la consommation verte, un nouveau message émerge. Basé sur le postulat (un peu fataliste) que nous vivons dans une société de consommation guidée par les principes individualistes, il invite davantage à consommer mieux et à être attentif à ce qui se cache derrière le rideau des magasins et des écrans publicitaires, plutôt que de rejeter en bloc un modèle auquel il est désormais impossible d’échapper.
Etrangement (ou au contraire justement !), le mouvement actuel ne revendique que peu de filiation avec celui de la fin des années 60.

Mais un bon schéma vaut mieux qu’un long discours. 

Alors voici, encore quelques images et sons de ces nouveaux «révolutionnaires» qui ne défilent plus dans les rues mais qui dénoncent en douceur une société de consommation injuste ou abrutissante, tout en se réappropriant ses codes :
Quand Alain Souchon décide de dénoncer la société de consommation et ses travers, ca donnePutain, ça penche (de son Album La Vie de Théodore)